L’association des Librairies indépendantes en Nouvelle-Aquitaine : une nouvelle association pour un nouveau territoire
L’association des Librairies indépendantes en Nouvelle-Aquitaine est née de la fusion des trois anciennes associations Librairies Atlantiques en Aquitaine, LIPC en Poitou-Charentes, et ALIL en Limousin. Coline Hugel nous présente ce réseau élargi qu’elle préside et qui permet de mailler tout le territoire régional pour une meilleure transmission culturelle, au plus près des différentes populations.
De quelle manière s’est opérée la fusion des trois anciennes associations de libraires en Nouvelle-Aquitaine ?
Coline Hugel : La fusion s’est très bien passée. Elle répondait au souhait des institutions de n’avoir plus qu’un seul interlocuteur. Nous l’avons bien anticipée en organisant des rencontres de manière à échanger sur nos forces, nos faiblesses, pour préparer au mieux cette fusion, qui s’est opérée en janvier 2017. L’association regroupe aujourd’hui quatre-vingt-quinze librairies, et nous recevons régulièrement de nouvelles demandes d’adhésion. Comme nous sommes sur un territoire très vaste, nous avons cherché à pallier cette immensité au niveau de l’organisation de l’association. Il y a donc au moins un délégué de chaque département au conseil d’administration, un vice-président qui est l’ancien président de Poitou-Charentes et une vice-présidente qui est l’ancienne présidente du Limousin. La nouvelle association s’est ainsi constituée avec le désir de refléter l’ensemble du territoire et avec la volonté que les libraires se sentent bien représentés. Cette organisation a aussi permis d’écarter l’idée de centralisation sur les métropoles.
L’importance de cette nouvelle association, en termes de nombre d’adhérents et de secteurs géographiques, représente-t-elle une force d’action supplémentaire ?
C.H. : Cet élargissement a permis de ramener des forces vives, des personnes qui avaient envie de faire des choses. Nous avons aussi constaté une amélioration de notre pouvoir de négociation lorsque, aux dernières Rencontres nationales de la Librairie, nous avons réussi à négocier, au nom de l’association, des conditions assez intéressantes auprès des différents distributeurs présents.
L’opération "Jeunes en Librairie", qui a fêté ses dix ans d’existence en 2016, a-t-elle pris une nouvelle ampleur avec l’agrandissement de la Région ? Le bilan est-il suffisamment positif pour vous donner envie de poursuivre cette initiative ?
C.H. : Le bilan est très positif, nous cherchons donc à développer cette initiative et, pour 2017-2018, la Région finance déjà une dizaine de projets sur les territoires des ex Poitou-Charentes et Limousin, en partenariat avec des lycées généraux, professionnels, techniques et agricoles. La complexité vient du fait qu’il y a beaucoup de partenaires dans ce projet, et qu’il faut du temps pour que tous s’accordent.
Comment définiriez-vous le rôle du libraire indépendant par rapport à la question de la transmission culturelle sur un territoire ?
C.H. : Participer à l’animation d’un territoire et à la transmission culturelle me semble découler naturellement du métier. L’été dernier, par exemple, à La Colline aux livres à Bergerac, comme d’autres librairies indépendantes du réseau, nous avons collaboré à l’opération "Donner à lire" organisée par le Syndicat de la librairie française et le Secours populaire. Le principe était de donner aux enfants qui ne partaient pas en vacances la possibilité de s’évader au moins par la lecture en leur offrant un livre. Nous avions organisé une restitution des livres dans la librairie, ce qui a « obligé » les familles à entrer dans la librairie et à dépasser l’idée que ce lieu n’était pas pour eux. Nous allons poursuivre cette initiative en partenariat avec l’antenne locale du Secours populaire. D’une façon générale, on essaie de travailler au maximum avec les bibliothèques alentour, les associations, et de participer aux différentes manifestations culturelles, même si parfois, économiquement, ce n’est pas vraiment rentable… Mais au moins, nous sommes présents sur le terrain et cela est important.
Coline Hugel : La fusion s’est très bien passée. Elle répondait au souhait des institutions de n’avoir plus qu’un seul interlocuteur. Nous l’avons bien anticipée en organisant des rencontres de manière à échanger sur nos forces, nos faiblesses, pour préparer au mieux cette fusion, qui s’est opérée en janvier 2017. L’association regroupe aujourd’hui quatre-vingt-quinze librairies, et nous recevons régulièrement de nouvelles demandes d’adhésion. Comme nous sommes sur un territoire très vaste, nous avons cherché à pallier cette immensité au niveau de l’organisation de l’association. Il y a donc au moins un délégué de chaque département au conseil d’administration, un vice-président qui est l’ancien président de Poitou-Charentes et une vice-présidente qui est l’ancienne présidente du Limousin. La nouvelle association s’est ainsi constituée avec le désir de refléter l’ensemble du territoire et avec la volonté que les libraires se sentent bien représentés. Cette organisation a aussi permis d’écarter l’idée de centralisation sur les métropoles.
L’importance de cette nouvelle association, en termes de nombre d’adhérents et de secteurs géographiques, représente-t-elle une force d’action supplémentaire ?
C.H. : Cet élargissement a permis de ramener des forces vives, des personnes qui avaient envie de faire des choses. Nous avons aussi constaté une amélioration de notre pouvoir de négociation lorsque, aux dernières Rencontres nationales de la Librairie, nous avons réussi à négocier, au nom de l’association, des conditions assez intéressantes auprès des différents distributeurs présents.
L’opération "Jeunes en Librairie", qui a fêté ses dix ans d’existence en 2016, a-t-elle pris une nouvelle ampleur avec l’agrandissement de la Région ? Le bilan est-il suffisamment positif pour vous donner envie de poursuivre cette initiative ?
C.H. : Le bilan est très positif, nous cherchons donc à développer cette initiative et, pour 2017-2018, la Région finance déjà une dizaine de projets sur les territoires des ex Poitou-Charentes et Limousin, en partenariat avec des lycées généraux, professionnels, techniques et agricoles. La complexité vient du fait qu’il y a beaucoup de partenaires dans ce projet, et qu’il faut du temps pour que tous s’accordent.
Comment définiriez-vous le rôle du libraire indépendant par rapport à la question de la transmission culturelle sur un territoire ?
C.H. : Participer à l’animation d’un territoire et à la transmission culturelle me semble découler naturellement du métier. L’été dernier, par exemple, à La Colline aux livres à Bergerac, comme d’autres librairies indépendantes du réseau, nous avons collaboré à l’opération "Donner à lire" organisée par le Syndicat de la librairie française et le Secours populaire. Le principe était de donner aux enfants qui ne partaient pas en vacances la possibilité de s’évader au moins par la lecture en leur offrant un livre. Nous avions organisé une restitution des livres dans la librairie, ce qui a « obligé » les familles à entrer dans la librairie et à dépasser l’idée que ce lieu n’était pas pour eux. Nous allons poursuivre cette initiative en partenariat avec l’antenne locale du Secours populaire. D’une façon générale, on essaie de travailler au maximum avec les bibliothèques alentour, les associations, et de participer aux différentes manifestations culturelles, même si parfois, économiquement, ce n’est pas vraiment rentable… Mais au moins, nous sommes présents sur le terrain et cela est important.