Royère-de-Vassivière : une bibliothèque au plus près de la population
Parmi les outils disponibles sur le site agenda2030bib, un jeu sérieux proposé par l’Enssib, la Bpi, le comité français Ifla et l’ABF permet d’informer et de former sur le rôle des bibliothèques françaises dans la réalisation des 17 objectifs de développement durable de l’Agenda 2030, adopté en 2015 par l’ONU. Une visite à la médiathèque de Royère-de-Vassivière (Creuse) est l’occasion d’y jouer avec Nathalie Sauteron et Rémy Tamalet.
La médiathèque a reçu le prix de l’accueil du Grand Prix Livres Hebdo 2017 des bibliothèques francophones. "Cela récompense sans doute notre conception générale de l’accueil, explique Nathalie : horaires d’ouverture, café, accueil personnalisé qui tient compte des goûts pour faire des propositions ou des acquisitions, prêt illimité, souplesse, adaptation aux âges et aux usages multiples. On accueille même les chats et les chiens… Certaines personnes viennent juste pour discuter, avec nous ou entre elles, dormir dans les poufs ou la tente qu’on installe l’été. C’est un endroit où l’on se sent bien, où l’on prend le temps, où l’on reste longtemps. Les enfants notamment, qui peuvent chanter, danser, jouer, faire du bruit… Nous les guidons dans leurs recherches documentaires, avec l’aide de Gallica. Nous aidons aussi les adultes dans leurs démarches administratives. Nous ouvrons plus tôt lorsqu’il fait froid et que nous savons que la personne qui attend vient chercher de la chaleur."
Lorsqu’on leur demande s’ils ont conscience d’être les animateurs d’une bibliothèque actrice du développement durable, ils s’en étonnent un peu. "Nous n’avons jamais formulé les choses ainsi, ni au moment du projet, ni maintenant… Comme pour la dimension tiers-lieu, nous préférons avancer au fur et à mesure, avec notre tutelle", répond Rémy, ravi de pouvoir s’appuyer sur les outils d’agenda2030bib (jeu, mais aussi brochure, base de données de témoignages…) pour inscrire encore davantage la médiathèque dans une démarche durable sur le territoire. Nathalie, quant à elle, la décore avec des meubles, des objets, des peluches ou des plantes "sauvées des poubelles" avec une bienveillance et une empathie, "grâce auxquelles les personnes se sentent écoutées, comprises, accueillies, chez elles", observe Rémy. "Il y a des doudous partout, faits par ma mère, sourit Nathalie. Certains sont empruntables : les enfants leur font la lecture à la maison, ce qui permet parfois à leurs parents de vaincre leurs réticences à l’écrit et à la lecture." Les dons de documents qui ne rejoignent pas les collections sont mis à disposition à l’entrée dans un panier "servez-vous" ou finissent en hérisson ou sapin de Noël lors d’un atelier.
Lorsqu’on leur demande s’ils ont conscience d’être les animateurs d’une bibliothèque actrice du développement durable, ils s’en étonnent un peu. "Nous n’avons jamais formulé les choses ainsi, ni au moment du projet, ni maintenant… Comme pour la dimension tiers-lieu, nous préférons avancer au fur et à mesure, avec notre tutelle", répond Rémy, ravi de pouvoir s’appuyer sur les outils d’agenda2030bib (jeu, mais aussi brochure, base de données de témoignages…) pour inscrire encore davantage la médiathèque dans une démarche durable sur le territoire. Nathalie, quant à elle, la décore avec des meubles, des objets, des peluches ou des plantes "sauvées des poubelles" avec une bienveillance et une empathie, "grâce auxquelles les personnes se sentent écoutées, comprises, accueillies, chez elles", observe Rémy. "Il y a des doudous partout, faits par ma mère, sourit Nathalie. Certains sont empruntables : les enfants leur font la lecture à la maison, ce qui permet parfois à leurs parents de vaincre leurs réticences à l’écrit et à la lecture." Les dons de documents qui ne rejoignent pas les collections sont mis à disposition à l’entrée dans un panier "servez-vous" ou finissent en hérisson ou sapin de Noël lors d’un atelier.
"Sans budget propre pour les animations, celles-ci sont en effet très souvent participatives, toujours gratuites, en accord avec les modes de vie des personnes qui fréquentent la médiathèque et l’animent."
Le jeu démarre… Le but est de relier les actions de la médiathèque aux objectifs de développement durable. 1 : "Pas de pauvreté", 2 : "Faim zéro"… facile. Objectif 3 : "Bonne santé et bien-être" ? "Ah oui, en tant qu’ancienne kiné, j’y attache une grande importance. Nous avons aussi des ateliers de sophrologie dans le cadre d’une de nos nombreuses animations participatives, et même des projets de massages !" Sans budget propre pour les animations, celles-ci sont en effet très souvent participatives, toujours gratuites, en accord avec les modes de vie des personnes qui fréquentent la médiathèque et l’animent : "Les locaux, de plus en plus nombreux, beaucoup de néo-ruraux, des gens du plateau [de Millevaches], qui viennent de loin parfois, des familles qui font l’école à la maison et repartent avec des tas de livres. Il nous arrive de masquer les écrans avec des paravents pour celles qui prônent le 'sans écran' total."
Ces animations sont aussi le fruit de partenariats, impressionnants par leur nombre et leur haute valeur développement durable ajoutée : petite enfance, scolaires, associations et structures locales et régionales (L’Atelier, Émile a une vache, Radio Vassivière, la Cinémathèque de la Nouvelle-Aquitaine, La Métive pour un ciné-club itinérant, Les Yeux verts pour un Mois du doc, la Cimade, Amnesty International, la mission locale de Guéret, le Frac-Artothèque et le Centre international d’art et du paysage, les EHPAD…). "Comme Mako Moya en ce moment, chaque artiste qui expose à la médiathèque expose en même temps à l’EHPAD de Royère. Celui-ci y réalise la semaine prochaine une fresque avec un groupe de résidents et de jeunes de la commune"… Objectifs 4, 8, 10, 11…
Ces animations sont aussi le fruit de partenariats, impressionnants par leur nombre et leur haute valeur développement durable ajoutée : petite enfance, scolaires, associations et structures locales et régionales (L’Atelier, Émile a une vache, Radio Vassivière, la Cinémathèque de la Nouvelle-Aquitaine, La Métive pour un ciné-club itinérant, Les Yeux verts pour un Mois du doc, la Cimade, Amnesty International, la mission locale de Guéret, le Frac-Artothèque et le Centre international d’art et du paysage, les EHPAD…). "Comme Mako Moya en ce moment, chaque artiste qui expose à la médiathèque expose en même temps à l’EHPAD de Royère. Celui-ci y réalise la semaine prochaine une fresque avec un groupe de résidents et de jeunes de la commune"… Objectifs 4, 8, 10, 11…