Pilote - Éco-référent
À l’aune des changements culturels telle la libération de la parole des femmes ou la prise de conscience climatique, ALCA s’intéresse aux nouveaux corps de métiers qu’ils font apparaître. Des nouveaux métiers qui s’accompagnent de nouveaux mots et concepts, témoins d’une société en mouvement.
Les coordinatrices d’intimité ou encore les référents climat étaient inexistants sur les plateaux de cinéma il y a encore quelques années en France. Des nouvelles pratiques qui se développent autant qu’elles intéressent et interpellent les professionnels. Pilote, le podcast consacré aux nouveaux métiers du livre et du cinéma, part à la rencontre de celles et ceux qui les incarnent. Pour son deuxième épisode, Pilote part à la découverte du métier d'éco-référent.
Les exemples ne manquent pas et sont connus de quiconque s’intéresse à l’impact écologique de l’industrie du cinéma. Considéré comme le deuxième secteur le plus polluant, juste derrière l’industrie pétrolière, le cinéma, et l’audiovisuel en général, consomme beaucoup. Trop.
Les illustrations les plus probantes, affichées comme étendards du « plus jamais ça » sont le Titanic de James Cameron et ses 65 millions de litres d’eau dépensés pour l’amour de l’art, ou plus récemment, la perte de 11% de la population des flamands roses de Camargue causée par les vols d’ULM en rase-motte lors du tournage du film Donne-moi des ailes de Nicolas Vanier. Les oiseaux, effrayés, avaient abandonné leurs œufs.
Ces situations sont devenues intolérables alors que les consciences écologiques s’éveillent et que les conséquences de la crise climatique font rage. Alors, que faire ? Comment filmer des courses poursuites dignes d’un bon James Bond sans dépenser des millions en frais de voitures vouées à la destruction ? Comment filmer les pires dystopies sans causer des dégâts eux-mêmes dénoncés dans les œuvres ? Peut-on divertir sans polluer ?
On les appelle les green manager, les référent climat, les éco-référents… Présents sur les plateaux de tournages et parfois dès l’écriture du projet, ces professionnels ont pour mission de minimiser l’impact délétère d’un tournage sur l’environnement et sur le milieu naturel où il élit domicile.
Pierre Poymiro est référencé par le collectif Ecoprod, qui met en ligne un guide de l’écoproduction, un annuaire des professionnels et une foule de ressources pour accompagner les acteurs de la filière vers des modes plus vertueux. Pierre Poymiro a accepté l’invitation de Pilote pour nous en dire plus sur ce nouveau métier.