Derek Munn : "Le mot 'silence' revient souvent dans mes textes"
Parmi les cinq nommés à La Voix des lecteurs, dont la révélation du lauréat a lieu le 23 novembre prochain à Poitiers, Derek Munn s’est livré au questionnaire de Proust "La madeleine, le canelé et le macaron". Rencontre avec l’auteur du Cavalier, publié par L’Ire des marges.
"Les mots sont comme des rayons X ; si l’on s’en sert convenablement, ils transpercent n’importe quoi" (Aldous Huxley) : Quel est votre mot préféré ?
Derek Munn : Les mots réagissent ensemble, ils évoluent selon le contexte. À la fois des outils et des obstacles. En écrivant, j’ai l’impression de chercher ce qui est avant, en dehors, au-delà des mots, l'impossible, c’est pour ça que c’est si difficile. Donc pas un mot préféré. Mais un mot qui revient souvent dans mes textes : silence.
"La musique, c’est du bruit qui pense" (Victor Hugo) : Quelle musique vous aide à penser, à écrire ?
D.M. : Si elle m’aide à penser, je ne sais pas, de la musique baroque à John Cage, ça dépend du moment, mais ce sont des moments où je n’écris pas, la musique ne m’aide pas à écrire.
"Une heure de lecture est le remède souverain aux dégoûts de la vie" (Montesquieu) : Quels sont vos livres de chevet, ceux qui accompagnent votre vie ?
D.M. : Les livres de Virginia Woolf.
"La lecture et l’écriture sont indissociables."
"Sur les étagères des bibliothèques, je vis un monde surgir de l’horizon" (Jack London) : Quelle place accordez-vous à la lecture ?
D.M. : Elle est essentielle, la lecture et l’écriture sont indissociables.
"Les métiers sans ennuis sont les métiers qu’on ne fait pas" (Alain) : Quel est le métier que vous n'auriez pas aimé faire ?
D.M. : Militaire.
"Tout portrait qu’on peint avec âme est un portrait non du modèle, mais de l’artiste" (Oscar Wilde) : Où se situe la part autobiographique de vos écrits ?
D.M. : Nulle part et partout.
"Si tous les gens du monde voulaient se donner la main" (Paul Fort) - Quelle suite donneriez-vous à cette comptine ?
D.M. : Si tous les gens du monde voulaient se donner la main
on trouverait vite une loi pour l’interdire
ou un traitement pour les soigner
Que vous inspire ces mots de Boris Vian ? "Il est évident que le poète écrit sous le coup de l’inspiration, mais il y a des gens à qui les coups ne font rien."
D.M. : Ce n’est peut-être pas ce qu’il a écrit de mieux.
"Je ne crois pas à l’au-delà mais j’emmènerai quand même des sous-vêtements de rechange" (Woody Allen) : Si un dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ?
D.M. : Ses excuses.
D.M. : Elle est essentielle, la lecture et l’écriture sont indissociables.
"Les métiers sans ennuis sont les métiers qu’on ne fait pas" (Alain) : Quel est le métier que vous n'auriez pas aimé faire ?
D.M. : Militaire.
"Tout portrait qu’on peint avec âme est un portrait non du modèle, mais de l’artiste" (Oscar Wilde) : Où se situe la part autobiographique de vos écrits ?
D.M. : Nulle part et partout.
"Si tous les gens du monde voulaient se donner la main" (Paul Fort) - Quelle suite donneriez-vous à cette comptine ?
D.M. : Si tous les gens du monde voulaient se donner la main
on trouverait vite une loi pour l’interdire
ou un traitement pour les soigner
Que vous inspire ces mots de Boris Vian ? "Il est évident que le poète écrit sous le coup de l’inspiration, mais il y a des gens à qui les coups ne font rien."
D.M. : Ce n’est peut-être pas ce qu’il a écrit de mieux.
"Je ne crois pas à l’au-delà mais j’emmènerai quand même des sous-vêtements de rechange" (Woody Allen) : Si un dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ?
D.M. : Ses excuses.