Alain Galan : "Je ne crois pas à l'inspiration"
Parmi les cinq nommés à La Voix des lecteurs, dont la révélation du lauréat a lieu le 23 novembre prochain à Poitiers, Alain Galan s’est livré au questionnaire de Proust "La madeleine, le canelé et le macaron". Rencontre avec l’auteur de Chafouine, publié par les éditions Buchet-Chastel.
"Les mots sont comme des rayons X ; si l’on s’en sert convenablement, ils transpercent n’importe quoi" (Aldous Huxley) : Quel est votre mot préféré ?
Alain Galan : Silence.
"La musique, c’est du bruit qui pense" (Victor Hugo) : Quelle musique vous aide à penser, à écrire ?
A.G. : Le piano de Glenn Gould et le chant grégorien.
"Une heure de lecture est le remède souverain aux dégoûts de la vie" (Montesquieu) : Quels sont vos livres de chevet, ceux qui accompagnent votre vie ?
A.G. : Les œuvres intégrales de Henri David Thoreau, Philippe Jaccottet, Mario Rigoni Stern, Gustave Flaubert.
"Sur les étagères des bibliothèques, je vis un monde surgir de l’horizon" (Jack London) : Quelle place accordez-vous à la lecture ?
A.G. : Elle occupe, avec la marche dans les bois, le "MEILLEUR" de mon temps.
"Les métiers sans ennuis sont les métiers qu’on ne fait pas" (Alain) : Quel est le métier que vous n'auriez pas aimé faire ?
A.G. : Journaliste. Pour cause !
"Écrire, pour moi relève du travail, de l’artisanat."
"Tout portrait qu’on peint avec âme est un portrait non du modèle, mais de l’artiste" (Oscar Wilde) : Où se situe la part autobiographique de vos écrits ?
A.G. : En filigrane.
"Si tous les gens du monde voulaient se donner la main" (Paul Fort) - Quelle suite donneriez-vous à cette comptine ?
A.G. : La solitude nous manquerait peut-être…
Que vous inspire ces mots de Boris Vian ? "Il est évident que le poète écrit sous le coup de l’inspiration, mais il y a des gens à qui les coups ne font rien."
A.G. : Je ne crois pas à "l’inspiration". Écrire, pour moi relève du travail, de l’artisanat.
"Je ne crois pas à l’au-delà mais j’emmènerai quand même des sous-vêtements de rechange" (Woody Allen) : Si un dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ?
A.G. : Rien.