IGS-CP, un demi-siècle d’innovation au service de l’édition
Entreprise de traitement du texte et de l'image spécialisée dans l'édition, la photogravure et les techniques du prépresse au service des éditeurs créée il y a 50 ans près d'Angoulême, IGS-CP n'a pas cessé de s'adapter et d'expérimenter, notamment dans le domaine de l'édition numérique. Cyril Béchemin, son directeur général adjoint, revient sur cette riche histoire que font vivre aujourd'hui 39 salariés hautement qualifiés.
Cyril Béchemin : Oui, l’entreprise a été créée dans les années 1960 sur le secteur d’activité packaging avec une clicherie magnésium pour faire de la dorure et du gaufrage. L’activité existe toujours et emploie 17 personnes au sein d’une structure indépendante, Label gravure. C’est aujourd’hui l’une des plus grosses structures en France et les clients imprimeurs viennent de toutes les régions viticoles.
"Notre personnel a beaucoup d’expérience, certains salariés ont connu le plomb et le montage manuel."
C.B. : 90% du chiffre d’affaires est réalisé avec des maisons d’édition. Notre mission est de mettre en forme les contenus (texte et image) envoyés par les éditeurs pour qu’ils soient imprimables dans les meilleures conditions. Le fichier que nous remettons à l’imprimeur doit être parfait. Nous traitons autant de livres noirs et que de livres couleur et nous sommes autant reconnus comme photograveur que comme compositeur. Nous avons un vrai savoir-faire dans les deux métiers. Notre personnel a beaucoup d’expérience, certains salariés ont connu le plomb et le montage manuel. Nous avons cette passion du travail artisanal et nous sommes très vigilants sur la qualité.
"Nous croyons très fort au livre. Nous souhaitons sauvegarder les emplois sur le territoire et impulser une vraie dynamique locale."
C.B. : Nous pouvons accompagner ces éditeurs sur toutes les étapes de production. Nous proposons également un service de relecture et la correction. Ils sont très attentifs à l’objet livre. Ils prennent extrêmement soin de leurs nouveautés, certains viennent nous voir pour du scan ou de l’épreuvage. Pour répondre à leur demande d’exigence de qualité, nous sommes également agréés FOGRA, une norme d’impression. La tendance actuelle est aux papiers de plus en plus blancs grâce à l’ajout d’azurants optiques. Sur les papiers offset, cela peut générer d’importantes différences de chromie.
Quel est le deuxième marché en développement ?
C.B. : Nous sommes devenus imprimeurs numériques. Nous avons investi dans une presse numérique, avec l’objectif de faire des petits tirages, comme des livrets promotionnels et des catalogues. Nous pouvons maintenant offrir un service complet à nos clients. Nous continuons d’imaginer de nouveaux projets, d’upgrader les process de travail et les machines en préservant nos savoirs faire, de pousser toujours plus loin la qualité, avec des petites séries, des tirages d’art. Nous croyons très fort au livre. Nous souhaitons sauvegarder les emplois sur le territoire et impulser une vraie dynamique locale. La prochaine étape sera, nous l’espérons, d’intégrer le programme Usines du futur.