Yann Fastier : "Le livre, du matin où je me lève au soir où je me couche"
ALCA organise De livre en livre, un prix littéraire francophone destiné aux lycéennes, lycéens et jeunes en formation des établissements scolaires publics ou privés sous contrat de Nouvelle-Aquitaine, dont la révélation a lieu le 24 mai 2022 au Liburnia, à Libourne (33). Rencontre avec Yann Fastier, auteur en lice avec Danxomè, publié aux éditions Talents Hauts.
"Les mots sont comme des rayons X ; si l’on s’en sert convenablement, ils transpercent n’importe quoi" (Aldous Huxley). Quel est votre mot préféré ?
Yann Fastier : "Chercher".
"Il est évident que le poète écrit sous le coup de l’inspiration, mais il y a des gens à qui les coups ne font rien" (Boris Vian). Qu’est-ce qui vous aide à penser et à écrire ?
Y.F. : Mon cerveau et, surtout, celui des autres.
"Une heure de lecture est le remède souverain aux dégoûts de la vie" (Montesquieu). Quels sont vos livres de chevet, ceux qui accompagnent votre vie ?
Y.F. : Pas un livre, ni deux ni trois, mais une galaxie infinie de livres, tous liés, à laquelle, chaque jour, viennent s’en rajouter d’autres.
"Sur les étagères des bibliothèques, je vis un monde surgir de l’horizon" (Jack London). Quelle place accordez-vous à la lecture ?
Y.F. : Toute la place. À la lecture, ou plutôt au livre, du matin où je me lève au soir où je me couche.
"Les métiers sans ennuis sont les métiers qu’on ne fait pas" (Alain). Quel est le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Y.F. : En y réfléchissant, à peu près tous. C’est même un peu flippant…
"Une œuvre d’art est un coin de la création vue à travers un tempérament" (Émile Zola). Quelle œuvre auriez-vous aimé réaliser ?
Y.F. : Modesty Blaise, de Peter O’Donnell (scénario) et Jim Holdaway (dessin).
"Je ne crois pas à l’au-delà mais j’emmènerai quand même des sous-vêtements de rechange" (Woody Allen). Et vous, qu’emmèneriez-vous ?
Y.F. : Ma carte de bibliothèque.
"L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire" (Henri Bergson). Comment l’adolescent que vous étiez imaginait son avenir ?
Y.F. : Je me voyais mourir à 27 ans comme Jim Morrison, puis à 33 ans comme le Christ, puis à 37 comme Rimbaud. Aujourd’hui je viserais plutôt 122 comme Jeanne Calment.