Benoît Lacou, la curiosité de l’Homme dessinée
Lauréat de la résidence d’écriture 2018 pour les auteurs néo-aquitains de bande dessinée, Benoît Lacou a investi le Chalet Mauriac entre le 23 avril et le 18 mai pour l’écriture de Croc, chroniques préhistoriques. Un projet qui met en scène l'évolution de l'Homme et son quotidien préhistorique, qui interroge également la place de l’Homme moderne.
L’auteur me fait traverser le vestibule et ouvre la porte de la salle à manger où nous sommes accueillis par Homo erectus. Épinglé à la cheminée, il nous regarde l’air espiègle. Au bout de sa lance, un petit rouge-gorge lui tient compagnie. Autour de cette peinture à l’acrylique, sur les murs de la pièce, une multitude de croquis, lavis, dessins d’ambiance témoignent du travail abattu par le dessinateur de Murel. Sur la table, d’autres dessins, des livres et plusieurs carnets. Lorsque Benoît s’amuse à faire tourner les pages de l’un d’eux, un animal s’anime. "J’aime beaucoup ce genre de truc", précise-t-il. Il dépose ce premier carnet pour en saisir un autre et s’arrête sur un croquis de personnage en pied perché dans un arbre : une couverture déjà esquissée. "J’appellerai peut-être le bouquin Croc."
Tu as dessiné beaucoup de BD historiques, Le Diable au port, Hauteclaire… qui demandaient une documentation iconographique précise. Pour la préhistoire, comment as-tu fait pour te documenter ?
Benoît Lacou : [Il ouvre un dossier Croc sur son ordinateur et extrait un papier de 1984 : une autorisation pour visiter la grotte de Lascaux, "l'originale", précise-t-il.] La préhistoire, je la connais depuis longtemps. J’ai juste remis mes connaissances au niveau des découvertes récentes. J’ai lu aussi plein de bouquins d’éthologie, L’Origine des espèces de Darwin… Mais ce qui m’inspire, c’est le ton donné par Roy Lewis à Pourquoi j’ai mangé mon père. Ça a été écrit en 1960 mais c’est tout à fait pertinent, tu peux le lire comme un conte philosophique. Il y a aussi la BD Le Crépuscule des idiots de Jean-Paul Krassinsky. Ça se passe chez les singes du Japon qui vivent dans les sources d’eau chaude et c’est très drôle. C’est un résumé de comment on crée une religion et de comment on abuse les gens avec une religion… Ce que j’ai fait ici, c’est surtout écrire. Mais je ne savais pas exactement quel ton donner.
Comment ça se passe alors ? Est-ce le dessin qui mène aux textes ou l’inverse ?
B.L. : [Plus loin, dans son carnet, il parcourt du doigt un début de storyboard.] J’ai l’impression de plus travailler avec les images. Le début du livre sera constitué de plein de saynètes. Je vais marquer le temps comme une frise chronologique qui défile. Là, j’ai fait – 65 million d’années, – 47, – 34… mais le personnage qui m’intéresse, c’est le DAC, le Dernier Ancêtre Commun. Il arrive beaucoup plus tard donc, avant, il faut parler de l’extinction des dinosaures, de ce petit rat qui va monter dans les arbres pour devenir singe, puis devenir nous… "Ainsi va la vie, à chaque changement de propriétaire, c’est la curée". J’avais écrit un autre texte du genre : "Quand une niche écologique se libère…" Mais une résidente l’a lu et m’a conseillé de partir sur un vocabulaire moins spécifique, moins didactique. Tout le monde ne sait pas ce qu’est une niche écologique.
Du coup, la forêt autour du chalet t’a servi ?
B.L. : J’ai juste dessiné un arbre du parc sur le livre d’or. Mais ici on trouve plein d’idées ! Tu connais la théorie d’Yves Coppens, l’East Side Story ? Lucy ? Ils l’ont trouvée dans la vallée de l’Omo. C’est une vallée qui s’est formée à la suite de mouvements de plaques tectoniques. Elles se sont soulevées et ont séparé des régions entières. Je vais mettre un groupe de singes dans un arbre puis ; un peu comme dans un conte, l’arbre va se fendre en deux et les deux parties vont s’éloigner l’une de l’autre. J’ai eu l’idée de cette scène en rêve. Les animaux rêvent aussi et le rêve est indispensable à l’évolution. Donc le DAC va rêver et, quand l’arbre va se séparer, il va être secoué et tomber par terre. Et là il va voir des hommes en train de tronçonner les arbres et un chimpanzé qui va fuir en lui disant : "Casse-toi, c’est dangereux !" C’est un rêve où il va rencontrer ses deux descendants. Ça permet d’introduire une ellipse et de dénoncer les conneries qu’on est en train de faire avec la forêt.
Tu as dessiné beaucoup de BD historiques, Le Diable au port, Hauteclaire… qui demandaient une documentation iconographique précise. Pour la préhistoire, comment as-tu fait pour te documenter ?
Benoît Lacou : [Il ouvre un dossier Croc sur son ordinateur et extrait un papier de 1984 : une autorisation pour visiter la grotte de Lascaux, "l'originale", précise-t-il.] La préhistoire, je la connais depuis longtemps. J’ai juste remis mes connaissances au niveau des découvertes récentes. J’ai lu aussi plein de bouquins d’éthologie, L’Origine des espèces de Darwin… Mais ce qui m’inspire, c’est le ton donné par Roy Lewis à Pourquoi j’ai mangé mon père. Ça a été écrit en 1960 mais c’est tout à fait pertinent, tu peux le lire comme un conte philosophique. Il y a aussi la BD Le Crépuscule des idiots de Jean-Paul Krassinsky. Ça se passe chez les singes du Japon qui vivent dans les sources d’eau chaude et c’est très drôle. C’est un résumé de comment on crée une religion et de comment on abuse les gens avec une religion… Ce que j’ai fait ici, c’est surtout écrire. Mais je ne savais pas exactement quel ton donner.
Comment ça se passe alors ? Est-ce le dessin qui mène aux textes ou l’inverse ?
B.L. : [Plus loin, dans son carnet, il parcourt du doigt un début de storyboard.] J’ai l’impression de plus travailler avec les images. Le début du livre sera constitué de plein de saynètes. Je vais marquer le temps comme une frise chronologique qui défile. Là, j’ai fait – 65 million d’années, – 47, – 34… mais le personnage qui m’intéresse, c’est le DAC, le Dernier Ancêtre Commun. Il arrive beaucoup plus tard donc, avant, il faut parler de l’extinction des dinosaures, de ce petit rat qui va monter dans les arbres pour devenir singe, puis devenir nous… "Ainsi va la vie, à chaque changement de propriétaire, c’est la curée". J’avais écrit un autre texte du genre : "Quand une niche écologique se libère…" Mais une résidente l’a lu et m’a conseillé de partir sur un vocabulaire moins spécifique, moins didactique. Tout le monde ne sait pas ce qu’est une niche écologique.
Du coup, la forêt autour du chalet t’a servi ?
B.L. : J’ai juste dessiné un arbre du parc sur le livre d’or. Mais ici on trouve plein d’idées ! Tu connais la théorie d’Yves Coppens, l’East Side Story ? Lucy ? Ils l’ont trouvée dans la vallée de l’Omo. C’est une vallée qui s’est formée à la suite de mouvements de plaques tectoniques. Elles se sont soulevées et ont séparé des régions entières. Je vais mettre un groupe de singes dans un arbre puis ; un peu comme dans un conte, l’arbre va se fendre en deux et les deux parties vont s’éloigner l’une de l’autre. J’ai eu l’idée de cette scène en rêve. Les animaux rêvent aussi et le rêve est indispensable à l’évolution. Donc le DAC va rêver et, quand l’arbre va se séparer, il va être secoué et tomber par terre. Et là il va voir des hommes en train de tronçonner les arbres et un chimpanzé qui va fuir en lui disant : "Casse-toi, c’est dangereux !" C’est un rêve où il va rencontrer ses deux descendants. Ça permet d’introduire une ellipse et de dénoncer les conneries qu’on est en train de faire avec la forêt.
"C’est aussi le mot 'croire' qui m’a donné envie de faire ce projet. Je fais la différence entre croire, savoir et connaître."
Quand il se réveille, le DAC regarde au loin et voit l’autre moitié de l’arbre, de l’autre côté de la vallée. Là-bas, il pleut. Pas chez lui. C’est ce qui a fait la différence, cette barrière écologique et géologique où d’un côté un groupe vit dans un milieu tropical avec tout ce qu’il veut sous la main et se développe en chimpanzés ; et de l’autre côté, dans la savane, les arbres se raréfient et le groupe reste à terre. Ce sont les contraintes qui ont défini l’évolution des deux groupes. Darwin l’avait déjà supposé, puis ça a été confirmé. Ce qui m’intéresse aussi dans la préhistoire, c’est que tu peux tout réinterpréter ! Il y a des squelettes mais tu peux les habiller comme tu veux, mettre des plumes sur les dinosaures… Pour moi, c’est comme si tu faisais un bouquin de fantasy. J’aurais pu appeler la terre entre les deux moitiés d’arbre la terre du milieu.
Est-ce que tu parles de cryptozoologie, des êtres fantasmés comme Bigfoot ?
B.L. : Je parlerai peut-être du gigantopithèque qui est sûrement passé par le détroit de Béring en Amérique. J’y crois, j’y crois pas… C’est aussi le mot "croire" qui m’a donné envie de faire ce projet. Dans la rue, je croise beaucoup de témoins de Jéhovah ou de ceux qui croient que l’Homme descend de la cuisse de Jupiter… Mais je fais la différence entre croire, savoir et connaître. La science, ce n’est pas de la croyance. Darwin a proposé une théorie, puis il a dit : "Prouvez-moi qu’elle est fausse". Seulement, depuis 150 ans, tout corrobore ce qu’il a supposé.
Est-ce que tu parles de cryptozoologie, des êtres fantasmés comme Bigfoot ?
B.L. : Je parlerai peut-être du gigantopithèque qui est sûrement passé par le détroit de Béring en Amérique. J’y crois, j’y crois pas… C’est aussi le mot "croire" qui m’a donné envie de faire ce projet. Dans la rue, je croise beaucoup de témoins de Jéhovah ou de ceux qui croient que l’Homme descend de la cuisse de Jupiter… Mais je fais la différence entre croire, savoir et connaître. La science, ce n’est pas de la croyance. Darwin a proposé une théorie, puis il a dit : "Prouvez-moi qu’elle est fausse". Seulement, depuis 150 ans, tout corrobore ce qu’il a supposé.
"Longtemps on a considéré l’animal comme une machine alors qu’il n’y a pas d’évolution sans les autres."
Comment as-tu travaillé les personnages ? Comment les as-tu caractérisés ?
B.L. : J’ai du mal avec la tronche du DAC parce que j’aimerais qu’il soit mignon, sympa, tout en gardant une ambiance un peu réaliste. Et je n’ai pas envie de "faire le prof". C’est le premier truc que j’ai appris en faisant des fouilles. La préhistorienne qui nous chapeautait nous a dit en parlant des objets déterrés : "Je peux vous dire que je ne pourrai jamais savoir exactement à quoi ça sert…"
Je suis plutôt parti sur quelque chose de drôle, des personnages malicieux. Les créationnistes disent : "OK, il y a eu une évolution, mais c’est l’Homme qui en est la finalité." Et ça, ça me gave. On fait partie de l’évolution, et c’est très bien, mais on n’en est pas la finalité. L’idée serait de prendre chaque personnage emblématique de l’évolution : le DAC, l’Australopithèque, l’Homo erectus, l’Homme de Neandertal, l’Homme de Cro-Magnon… et chaque fois lui faire dire : "C’est bon, j’y suis, c’est moi le maître du monde." Tout ce que je veux, c’est remettre l’Homme à sa place. Longtemps on a considéré l’animal comme une machine alors qu’il n’y a pas d’évolution sans les autres. Par exemple, lorsqu’ils voient un prédateur, les perroquets vont crier et alerter les autres proies. C’est une coévolution, tout ça. La conclusion serait de dire que s’il n’y avait plus que des humains sur la Terre, il n’y aurait plus d’évolution possible.
Tu as déjà fait plein de projets mais, là, c’est le premier sur lequel tu passes si longtemps à écrire. Est-ce que tu trouves ça plus intéressant que de travailler en collaboration avec un scénariste ?
B.L. : J’aime bien travailler avec un scénariste. Avoir une histoire toute écrite, c’est super rassurant. Là, on pourrait dire que l’histoire est écrite, mais depuis 60 millions d’années et avec des théories tellement différentes que ça complique vachement les axes d’écriture.
Ça te plairait de collaborer avec quelqu’un sur ce projet ?
B.L. : Avant de partir, j’ai pris contact avec un préhistorien, Bruno Maureille. Il me parlait d’un de ses projets pour contredire les propos créationnistes d’un livre, L’Atlas de la création. Très bien illustré, il a été envoyé en grande quantité à des écoles dans le monde entier. Ses idées de scénario rejoignent les miennes. Donc quand j’aurai avancé je lui enverrai mon travail.
B.L. : J’ai du mal avec la tronche du DAC parce que j’aimerais qu’il soit mignon, sympa, tout en gardant une ambiance un peu réaliste. Et je n’ai pas envie de "faire le prof". C’est le premier truc que j’ai appris en faisant des fouilles. La préhistorienne qui nous chapeautait nous a dit en parlant des objets déterrés : "Je peux vous dire que je ne pourrai jamais savoir exactement à quoi ça sert…"
Je suis plutôt parti sur quelque chose de drôle, des personnages malicieux. Les créationnistes disent : "OK, il y a eu une évolution, mais c’est l’Homme qui en est la finalité." Et ça, ça me gave. On fait partie de l’évolution, et c’est très bien, mais on n’en est pas la finalité. L’idée serait de prendre chaque personnage emblématique de l’évolution : le DAC, l’Australopithèque, l’Homo erectus, l’Homme de Neandertal, l’Homme de Cro-Magnon… et chaque fois lui faire dire : "C’est bon, j’y suis, c’est moi le maître du monde." Tout ce que je veux, c’est remettre l’Homme à sa place. Longtemps on a considéré l’animal comme une machine alors qu’il n’y a pas d’évolution sans les autres. Par exemple, lorsqu’ils voient un prédateur, les perroquets vont crier et alerter les autres proies. C’est une coévolution, tout ça. La conclusion serait de dire que s’il n’y avait plus que des humains sur la Terre, il n’y aurait plus d’évolution possible.
Tu as déjà fait plein de projets mais, là, c’est le premier sur lequel tu passes si longtemps à écrire. Est-ce que tu trouves ça plus intéressant que de travailler en collaboration avec un scénariste ?
B.L. : J’aime bien travailler avec un scénariste. Avoir une histoire toute écrite, c’est super rassurant. Là, on pourrait dire que l’histoire est écrite, mais depuis 60 millions d’années et avec des théories tellement différentes que ça complique vachement les axes d’écriture.
Ça te plairait de collaborer avec quelqu’un sur ce projet ?
B.L. : Avant de partir, j’ai pris contact avec un préhistorien, Bruno Maureille. Il me parlait d’un de ses projets pour contredire les propos créationnistes d’un livre, L’Atlas de la création. Très bien illustré, il a été envoyé en grande quantité à des écoles dans le monde entier. Ses idées de scénario rejoignent les miennes. Donc quand j’aurai avancé je lui enverrai mon travail.
"Je n’ai pas besoin de téléphone, d’ordinateur, de baladeur… Parce que quand je dessine, je suis à l’instant T, au moment T."
Je t’observe depuis des années et je trouve ça fou ce rapport compulsif que tu as au dessin…
B.L. : Le dessin, ça me permet de me concentrer. Et ça aide à aller mieux. J’ai commencé à dessiner quand j’étais petit. J’ai eu une grosse maladie. Dessiner m’a sauvé la vie. J’avais 9 ans et un frangin qui m’amenait des Pilote. Le dessin te permet de ne pas penser à la douleur. Tu penses à autre chose, tu t’échappes. Je n’ai pas besoin de téléphone, d’ordinateur, de baladeur… Parce que quand je dessine, je suis à l’instant T, au moment T. Je suis avec tout le reste, quoi. [Il rit] Tu connais Kaamelott, la série, et Perceval ? Je ne sais pas si tu as vu l’extrait, quand il pêche avec une canne et un fil. Le roi Arthur lui demande "Qu’est-ce que vous pêchez ?" Perceval lève la ligne, il n’y a rien au bout, et il répond : "Il n’y a rien, mais je crois que le bâton me relie à l’eau, qui me relie à tout le reste." C’est très profond en fait ce qu’il dit.
Des projets en tête après Croc ?
B.L. : J’ai rencontré Guillaume Guéraud, ici. J’ai lu La Brigade de l’Œil. C’est une société où toutes les images sont bannies. Si tu as des images sur toi, ils t’attrapent et te brûlent les yeux. Ce rapport à l’image, ça me parle. J’adore les images. Et il serait d’accord pour que j’adapte son travail en BD. Et il y a aussi Le Cafard. C’est un vieux projet, une histoire de serial killer chez les insectes avec de l’amour et quand même de l’action.
Des insectes, des personnages amphibies, des hommes préhistoriques… on retrouve souvent un intérêt particulier pour les sciences dans ton travail…
B.L. : [Il sourit] Parce que j’ai toujours été curieux.
B.L. : Le dessin, ça me permet de me concentrer. Et ça aide à aller mieux. J’ai commencé à dessiner quand j’étais petit. J’ai eu une grosse maladie. Dessiner m’a sauvé la vie. J’avais 9 ans et un frangin qui m’amenait des Pilote. Le dessin te permet de ne pas penser à la douleur. Tu penses à autre chose, tu t’échappes. Je n’ai pas besoin de téléphone, d’ordinateur, de baladeur… Parce que quand je dessine, je suis à l’instant T, au moment T. Je suis avec tout le reste, quoi. [Il rit] Tu connais Kaamelott, la série, et Perceval ? Je ne sais pas si tu as vu l’extrait, quand il pêche avec une canne et un fil. Le roi Arthur lui demande "Qu’est-ce que vous pêchez ?" Perceval lève la ligne, il n’y a rien au bout, et il répond : "Il n’y a rien, mais je crois que le bâton me relie à l’eau, qui me relie à tout le reste." C’est très profond en fait ce qu’il dit.
Des projets en tête après Croc ?
B.L. : J’ai rencontré Guillaume Guéraud, ici. J’ai lu La Brigade de l’Œil. C’est une société où toutes les images sont bannies. Si tu as des images sur toi, ils t’attrapent et te brûlent les yeux. Ce rapport à l’image, ça me parle. J’adore les images. Et il serait d’accord pour que j’adapte son travail en BD. Et il y a aussi Le Cafard. C’est un vieux projet, une histoire de serial killer chez les insectes avec de l’amour et quand même de l’action.
Des insectes, des personnages amphibies, des hommes préhistoriques… on retrouve souvent un intérêt particulier pour les sciences dans ton travail…
B.L. : [Il sourit] Parce que j’ai toujours été curieux.
Spectacle, bande dessinée, illustration : Marion Duclos écrit et dessine Victor & Clint (La Boîte à Bulles, 2015), Ernesto (Casterman, 2017), Et pour la première fois... (Bibliothèques de Bordeaux, 2021) et Le Noyau d'Olivia (en projet). À travers des univers colorés toujours en mouvement, la fantaisie peut faire place aux récits de vie pour parler de ceux qui nous ancrent et de ce qui nous lie.
(Photo : Quitterie de Fommervault)
(Photo : Quitterie de Fommervault)