Franck Bouysse : "Je ne crois pas à l'inspiration"
Parmi les cinq nommés au prix littéraire La Voix des lecteurs dont la révélation du lauréat sera annoncée en ligne le 17 novembre prochain, Franck Bouysse a répondu au questionnaire de Proust "La madeleine, le canelé et le macaron". Rencontre avec l’auteur de Né d'aucune femme, publié par La Manufacture de livres.
"Les mots sont comme des rayons X ; si l’on s’en sert convenablement, ils transpercent n’importe quoi" (Aldous Huxley) : Quel est votre mot préféré ?
Franck Bouysse : Étoile.
"La musique, c’est du bruit qui pense" (Victor Hugo) : Quelle musique vous aide à penser, à écrire ?
F.B. : Bach, Schubert, Antony and the Johnsons, Billie Holiday…
"Une heure de lecture est le remède souverain aux dégoûts de la vie" (Montesquieu) : Quels sont vos livres de chevet, ceux qui accompagnent votre vie ?
F.B. : Plutôt des auteurs : Faulkner, Cormac McCarthy, Shakespeare, Dostoïevski, Yourcenar, Eliot…
"Sur les étagères des bibliothèques, je vis un monde surgir de l’horizon" (Jack London) : Quelle place accordez-vous à la lecture ?
F.B. : Une à deux heures chaque jour.
"Les métiers sans ennuis sont les métiers qu’on ne fait pas" (Alain) : Quel est le métier que vous n'auriez pas aimé faire ?
F.B. : Banquier.
" Je ne crois pas à l’inspiration et encore moins aux coups."
"Tout portrait qu’on peint avec âme est un portrait non du modèle, mais de l’artiste" (Oscar Wilde) : Où se situe la part autobiographique de vos écrits ?
F.B. : Nulle part, donc partout.
"Si tous les gens du monde voulaient se donner la main" (Paul Fort) : Quelle suite donneriez-vous à cette comptine ?
F.B. : Que le monde serait ennuyeux…
Que vous inspire ces mots de Boris Vian ? "Il est évident que le poète écrit sous le coup de l’inspiration, mais il y a des gens à qui les coups ne font rien."
F.B. : Je ne crois pas à l’inspiration et encore moins aux coups.
"Je ne crois pas à l’au-delà mais j’emmènerai quand même des sous-vêtements de rechange" (Woody Allen) : Si un dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ?
F.B. : Alors, raconte !