L’Éveilleur, une maison d’édition du groupe Le Festin
Le Festin est bien connu pour sa revue axée sur le patrimoine et la vie culturelle en Nouvelle-Aquitaine, et pour les livres l’accompagnant. En 2016, Xavier Rosan a créé une structure à vocation plus large, L’Éveilleur, présentant des rééditions de textes rares ou oubliés, des traductions et de la littérature contemporaine.
Si Le Festin a une vocation avant tout régionale, celle de L’Éveilleur est plus générale, avec des auteurs anciens et, depuis un an, contemporains, ainsi que des traductions de littérature étrangère. Précédemment, Le Festin publiait des hors-série et une collection consacrée à des auteurs écrivant sur la région ou y vivant, "Les cahiers de l’éveilleur". La nouvelle structure, diffusée par Harmonia Mundi, en prolonge la ligne éditoriale avec un choix d’ouvrages dans les domaines de la littérature française et étrangère, de l’art et de la photographie. Souvent, l’image a sa place dans les ouvrages publiés. Récemment paru, Drifting, Suites nocturnes (1983-1986) présente des photographies d’art de Luc Chéry sur la vie nocturne des bars, night-clubs et lieux de concert du début des années 1980. La réédition de Terre de Chanaan de Louis Chadourne, sur la Guyane des Années folles, comprend la reproduction de 34 bois gravés de René Grillon. Comment débuta Marcel Proust est agrémenté de documents iconographiques, dont une photographie de Louis de Robert et une Étude pour un portrait de Marcel Proust, de 1891, par Jacques-Émile Blanche. Pour l’historique de la structure d’édition, David Vincent précise :
"En début 2016, le premier ouvrage paru chez L’Éveilleur a été un livre de Jean Cayrol, Les Enfants pillards, à partir de souvenirs d’enfance vers la fin de la Première Guerre mondiale. Parmi nos éditions, on peut citer Adour, histoire fleuve de Serge Airoldi, un best-seller de 1925, L’Homme à l’Hispano de Pierre Frondaie, qui a donné lieu à un film de Julien Duvivier en 1926, puis un autre de Jean Epstein en 1933. En 2017, est paru Vivastella d’Yves Pourcher, un recueil de nouvelles autour d'un modèle de voiture. Aux confins du fantastique et du thriller, nous avons aussi réédité, d’Abel Chevalley, La Bête du Gévaudan, ou Brûle, sorcière, brûle ! d’Abraham Merrit, un auteur de Pulp fiction américain proche de Lovecraft. Nous venons de faire paraître Le Plancher de Perrine Le Querrec, sur la violence parentale, autour d’un chef-d’œuvre de l’art brut, Le Plancher de Jeannot. Afin de présenter des textes rares et inédits, nous avons créé 'Point de fuite', une collection de petits formats."
"Sur le versant américain, L’Éveilleur nous fait découvrir, dans une collection 'Étrange' dirigée par David Vincent, Le Roi des chats, d’un auteur peu connu en Europe, Stephen Vincent Benét."
Pour les à paraître, sont prévus une Physiologie du flâneur de Louis Huart, avec des illustrations de Daumier, Le Cabinet du Docteur Blanche, par son petit-fils le peintre Jacques-Émile Blanche, Kazan, chien-loup de James-Olivier Curwood dans la collection "Aventure", L’Île magique de William Seabrook, une retraduction d’un classique de l’ethnologie, sur le vaudou haïtien, et en janvier une réédition d’un polar des années 80 d’Hervé Le Corre sur le quartier de Bordeaux-Bacalan, Les Effarés.
David Vincent, éditeur pour l'Éveilleur et directeur commercial au Festin, conclut : "La ligne éditoriale de L’Éveilleur se caractérise par des livres de voyage et de déplacements, aux frontières floues entre réel et imaginaire, entre espaces divers, entre ici et ailleurs."