Bordeaux Montaigne accompagne ses étudiants dans leur pratique artistique
En créant le statut artiste étudiant, l’Université Bordeaux Montaigne donne la possibilité à ses étudiants de s’intégrer dans un réseau et de pouvoir diffuser leurs œuvres. Rencontre avec Serge Pialoux, chargé de mission statuts, citoyenneté, engagements étudiants, à l’initiative du dispositif.
L’Université Bordeaux Montaigne vient de créer le statut artiste étudiant. Quels sont les contours de ce statut et quels étudiants peuvent y prétendre ?
Serge Pialoux : Le statut artiste étudiant existe déjà dans un certain nombre d’établissements supérieurs. Dans ces universités, le statut concerne les étudiants qui effectuent un double cursus, à la fois dans une filière universitaire, comme les lettres, l’histoire, la géographie, et dans un établissement spécialisé comme les Beaux-Arts, le Conservatoire ou encore le Cours Florent. Pour ces étudiants, le statut artiste étudiant leur permet de bénéficier d’un aménagement des cours pour suivre leur double formation.
En créant à son tour un statut artiste étudiant, l’Université Bordeaux Montaigne va plus loin en accompagnant également et plus étroitement les étudiants inscrits à la faculté qui ont une pratique artistique effective. Toutes les pratiques sont concernées : théâtre, audiovisuel, arts plastiques et appliqués, design, danse, musique, chanson, cirque… Nous accueillons par exemple lors de cette rentrée une étudiante en master Expérimentations et recherches dans les arts de la scène et qui est comédienne, appartenant à une compagnie théâtrale professionnelle. Autre exemple : une étudiante inscrite en anglais est également chanteuse, disposant d’un contrat de production.
À quels objectifs répond la création de ce statut ?
S.P. : L’idée générale du dispositif est de donner la possibilité à ces étudiants de s’intégrer dans un réseau et de pouvoir diffuser leurs œuvres. L’Université répond aux objectifs d’insertion professionnelle des métiers auxquels elle forme mais la Culture, surtout quand elle est pratiquée artistiquement, reste un domaine très particulier. L’émergence d’un talent y est en effet très fortement soumise aux réseaux et au carnet d’adresses.
Serge Pialoux : Le statut artiste étudiant existe déjà dans un certain nombre d’établissements supérieurs. Dans ces universités, le statut concerne les étudiants qui effectuent un double cursus, à la fois dans une filière universitaire, comme les lettres, l’histoire, la géographie, et dans un établissement spécialisé comme les Beaux-Arts, le Conservatoire ou encore le Cours Florent. Pour ces étudiants, le statut artiste étudiant leur permet de bénéficier d’un aménagement des cours pour suivre leur double formation.
En créant à son tour un statut artiste étudiant, l’Université Bordeaux Montaigne va plus loin en accompagnant également et plus étroitement les étudiants inscrits à la faculté qui ont une pratique artistique effective. Toutes les pratiques sont concernées : théâtre, audiovisuel, arts plastiques et appliqués, design, danse, musique, chanson, cirque… Nous accueillons par exemple lors de cette rentrée une étudiante en master Expérimentations et recherches dans les arts de la scène et qui est comédienne, appartenant à une compagnie théâtrale professionnelle. Autre exemple : une étudiante inscrite en anglais est également chanteuse, disposant d’un contrat de production.
À quels objectifs répond la création de ce statut ?
S.P. : L’idée générale du dispositif est de donner la possibilité à ces étudiants de s’intégrer dans un réseau et de pouvoir diffuser leurs œuvres. L’Université répond aux objectifs d’insertion professionnelle des métiers auxquels elle forme mais la Culture, surtout quand elle est pratiquée artistiquement, reste un domaine très particulier. L’émergence d’un talent y est en effet très fortement soumise aux réseaux et au carnet d’adresses.
"Nous continuons de nouer des partenariats notamment avec les structures abritées par la MÉCA pour proposer des rencontres, des espaces de création et de diffusion à tous ces artistes étudiants."
De quels avantages et obligations dispose l’artiste étudiant ?
S.P. : L’accompagnement des artistes étudiants s’organise par le biais de partenariats avec des structures culturelles. Par exemple, l’éstba [École supérieure de théâtre Bordeaux Aquitaine, ndlr] propose d’accueillir comme auditeur nos étudiants durant un stage pratique, un stage théorique puis lors d’une rencontre avec notamment le directeur pédagogique pour échanger sur leurs projets créatifs. Pour les musiciens, la PAMA [Pessac Accompagnement aux Musiques Actuelles, ndlr] offre un espace et des outils pour répéter et enregistrer. Nous continuons de nouer des partenariats notamment avec les structures abritées par la MÉCA pour proposer des rencontres, des espaces de création et de diffusion à tous ces artistes étudiants.
Le seul engagement que nous demandons aux étudiants disposant du statut est de mentionner l’Université lors de la diffusion de leurs œuvres, dans le but de mieux faire connaître le dispositif et ainsi toucher d’autres potentiels artistes en devenir.
Des candidatures ont-elles déjà été émises ? L’Université prévoit-elle un renforcement ou un élargissement à terme du dispositif ?
S.P. : Nous avons reçu 18 candidatures pour cette première rentrée universitaire. Un nombre qui devrait croître dans les prochaines années grâce aux premières réalisations des étudiants et leurs différentes rencontres avec les professionnels partenaires.
Nous pourrions à terme développer le projet en créant des échanges entre universités de Nouvelle-Aquitaine. Un autre travail que nous allons mener est de prévoir dans l’accompagnement les moyens pour les étudiants de se former à un autre métier s’ils décidaient de cesser leur activité artistique.
S.P. : L’accompagnement des artistes étudiants s’organise par le biais de partenariats avec des structures culturelles. Par exemple, l’éstba [École supérieure de théâtre Bordeaux Aquitaine, ndlr] propose d’accueillir comme auditeur nos étudiants durant un stage pratique, un stage théorique puis lors d’une rencontre avec notamment le directeur pédagogique pour échanger sur leurs projets créatifs. Pour les musiciens, la PAMA [Pessac Accompagnement aux Musiques Actuelles, ndlr] offre un espace et des outils pour répéter et enregistrer. Nous continuons de nouer des partenariats notamment avec les structures abritées par la MÉCA pour proposer des rencontres, des espaces de création et de diffusion à tous ces artistes étudiants.
Le seul engagement que nous demandons aux étudiants disposant du statut est de mentionner l’Université lors de la diffusion de leurs œuvres, dans le but de mieux faire connaître le dispositif et ainsi toucher d’autres potentiels artistes en devenir.
Des candidatures ont-elles déjà été émises ? L’Université prévoit-elle un renforcement ou un élargissement à terme du dispositif ?
S.P. : Nous avons reçu 18 candidatures pour cette première rentrée universitaire. Un nombre qui devrait croître dans les prochaines années grâce aux premières réalisations des étudiants et leurs différentes rencontres avec les professionnels partenaires.
Nous pourrions à terme développer le projet en créant des échanges entre universités de Nouvelle-Aquitaine. Un autre travail que nous allons mener est de prévoir dans l’accompagnement les moyens pour les étudiants de se former à un autre métier s’ils décidaient de cesser leur activité artistique.